Le Livre de M de Peng Shepherd
Si je perd mon ombre, est-ce que je perds aussi mon identité ?
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Un jour, en Inde, un homme perd son ombre - un phénomène que la science échoue à expliquer. Il est le premier, mais bientôt on observe des milliers, des millions de cas similaires. Non contentes de perdre leur ombre, les victimes perdent peu à peu leurs souvenirs et peuvent devenir dangereuses.
En se cachant dans un hôtel abandonné au fond des bois, Max et son mari Ory ont échappé à la fin du monde tel qu'ils l'ont connu. Leur nouvelle vie semble presque normale, jusqu'au jour où l'ombre de Max disparaît...
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Le jour où j'ai découvert l'histoire de Peter Pan de J.M. Barrie, j'ai adoré le fait que son ombre soit considérée comme une personne à part entière. Libre de ses mouvements, elle peut se détacher du corps de Peter et être rangée dans un tiroir, en attendant de retrouver son propriétaire. Amusant non ?
Enfant, nous avons tous fait l'expérience : s'amuser avec le soleil, se voir grandir ou rapetisser, suivre les mouvements de notre petit être noir et le voir vagabonder au rythme de nos gestes.
Mais dans l'histoire de Peng Shepherd, le jeu vire au cauchemar, car notre ombre regroupe nos souvenirs. Loin d'être stockés dans notre cerveau, ces derniers sont emmagasinés dans notre double. Mais quid si nous la perdons ? Car c'est bien ce qui arrive dans ce roman fantastico-post-apocalyptique. Les ombres deviennent des personnes à part entière, qui décident, un jour et sans raison, de disparaîtrent. Comme pour toute épidémie, la science s'en mêlent mais peine à trouver raisons et solutions. Le monde s'écroule... Les habitants ne se souviennent plus : où habiter ? Comment manger ? Comment respirer... ?
Ory et Max vivent donc retranchés, dans l'espoir que l'Oubli ne les atteignent pas. Malheureusement, le sort s'attaque à tous en période de troubles, et Max perd son ombre. Pour épargner son mari, elle décide de s'enfuir : car si elle l'oubli, peut être disparaîtra-t-il vraiment ?
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Est-ce que j'ai aimé ? Difficile à dire. Il y a de bons moments de suspense qui mettent en haleine, mais aussi des scènettes qui s'étirent en longueur et que je n'ai lu qu'en diagonale. Il met arrivé d'avoir du mal à suivre le cours de l'histoire à certains moment.
Heureusement l'alternance de point de vue et de narrateur rythme le récit : nous suivons tantôt Ory, tantôt Max, parfois d'autres personnages qui viennent agrémenter l'histoire et la pimenter. Mais qu'est-ce qui relie toutes ces personnes ?
Les Sans-ombres, quant à eux, comblent les vides, à la fois du récit et de la réalité : car quand on ne se souvient plus, on imagine. Mais l'imagination de l'être humain peut être à la fois belle et nocive : l'auteur nous le prouve dans son roman.
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Un roman identitaire sur les liens des Hommes, sur la fin du monde, sur l'espoir, mais aussi sur l'amour et la fidélité.
Une belle découverte tout de même 🌟
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