La société très secrète des sorcières extraordinaires de Sangu Mandanna

Entre feel-good et cosy fantastique, voici une romance toute douce sur la quête d'identité et l'acceptation.

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Mika Moon a toujours respecté trois grandes règles : 
- cacher sa magie (sauf quand elle tourne des vidéos qu'elle poste sur Youtube) ;
- faire profil bas ;
- rester à l'écart des autres sorcières.
Elle est donc la plupart du temps seule, déménageant souvent et prenant garde à ne pas s'attacher aux autres.

Mais un jour, elle reçoit une offre d'emploi peu conventionnelle : on souhaite qu'elle devienne la professeure particulière de trois apprenties sorcières.
Elle se retrouve donc vite mêlée aux intrigues et secrets qui régissent cette propriété cachée du Norfolk, aux côtés de deux octogénaires hauts en couleurs, d'une gouvernante aux petits soins et d'un bibliothécaire acariâtre au cœur de pierre...

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En franchissant les portes de la Maison de Nulle Part, vous voyagerez avec Mika dans un univers parallèle. Outre ses pouvoirs magiques qui peuvent apparenter ce roman à une banale histoire fantastique, plusieurs thèmes sont traités ici : l'acceptation, la condition de la femme, l'homophobie ou encore l'intégration.
Car Mika, sous son naturel bienveillant et sa personnalité solaire, est en réalité une jeune adulte dont la vie n'a pas été épargnée : orpheline élevée par de nombreuses nourrices sous la tutelle de Primrose, la doyenne de sa sororité de sorcières, elle n'a pas connu l'amour maternel et a toujours été mise à l'écart du fait de sa différence.
En effet, difficile pour elle d'octroyer sa confiance à un simple humain sans que ce dernier ne prenne la fuite face à ses pouvoirs magiques ou ne l'utilise à des fins malveillantes. 

Mais c'est aussi et surtout une histoire sur les relations humaines, qui met en avant la famille que l'on se construit et les différences de chacun de ses membres.
La construction de soi est au cœur du roman, tout comme l'idée d'identité et comment elle apparaît aux yeux des autres.

Enfin, je n'omets pas de mentionner la couverture du roman que l'on doit à Marine Gosselin. C'est une merveille qui, dès le départ, nous transporte dans le monde fantastique des potions, des thés infusés, des runes magiques et des vieux grimoires. Une splendeur ! 

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Un roman que l'on peut donc qualifier de cosy fantastique, c'est-à-dire un roman douillet à lire sans modération pour cet hiver, à la fois drôle et émouvant.