BD - Ce mois-ci j'ai lu... - Février 2021



Dans la chronique "Ce mois-ci j'ai lu...", je vais parler de deux BD fraîchement sorties de chez l'imprimeur (enfin, juste une) et déjà entre mes petites mains graciles...

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  • On se reposera plus tard, de Brigitte Luciani et Claire Le Meil, éditée chez Steinkis.
Marie est une intrépide septuagénaire en pleine forme. Elle a envie de tout… sauf d’aller se reposer ! Malheureusement, accident oblige, cette fois ci, elle n’a pas le choix. Pour ne pas rester seule dans son appartement, Marie accepte de s’installer dans une Maison d’Accueil et de Résidence pour l’Autonomie (MARPA). Mais l’idée de vivre dans une « maison de vieux » ne l’enchante guère.

Marie va découvrir la vie dans la MARPA avec ses hauts et ses bas. Malgré les conditions assez idéales, il faut beaucoup d’élan pour mettre du peps et de la joie dans la vie de tous. Heureusement Marie ne manque pas d’entrain et d’idées pour faire bouger tout ce petit monde !

Il est rare qu'un roman graphique traite des seniors, et surtout de leur quotidien au sein de résidences d'accueil. C'est vrai qu'on pourrait se demander : "Qu'en dire ?". Pas plus que Margaux Motin qui nous raconte sa vie dans sa dernière parution Le printemps suivant (et en plusieurs tome qui plus est !). 

Alors pourquoi ne pas écrire sur nos anciens ? D'autant plus qu'ici, tout est positif. Brigitte Luciani et Claire Le Meil nous dresse un portrait rafraîchissant de ces institutions qu'on peut penser désuètes. Au contraire : tout y est pour que cette nouvelle étape de la vie de nos grands-parents continue dans les meilleures conditions et dans la joie de vivre. Dans une BD tout en bleu et blanc, les moments de joie sont mis en couleur pour marquer ces petits instants de bonheur qui éclairent la vie des seniors. 
Un roman graphique rafraîchissant, à mettre en toutes les mains 😃

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  • Patient zéro : à l'origine du coronavirus en France, par Raphaelle Bacqué, Ariane Chemin et Renaud Saint-Cricq pour le scénario, et Nicoby pour les illustrations, éditée chez Glénat.
Le 25 février 2020, le service de réanimation de l'hôpital la Salpêtrière, à Paris, est sous le choc : Dominique Varoteaux, 61 ans, infecté par ce nouveau virus venu de Chine, vient de mourir d'une embolie pulmonaire massive. Au ministère de la Santé, c’est le branle-bas de combat : le « cas 17 » est la première victime française du Covid-19 qui, en Chine, a déjà fait 2700 morts. Ni lui ni ses proches ne reviennent pourtant d'une zone à risque, Chine ou Italie. Un peu plus tôt, un autre malade a lui aussi été testé positif. Les deux hommes ne s'étaient jamais croisés mais ils habitent tous deux dans l'Oise. Deux cas semblables dans la même journée, à quelques kilomètres de distance... En quelques heures, ce département du nord de Paris devient le premier cluster français du coronavirus et ses habitants des pestiférés. Alors que tous les médias français se ruent dans l'Oise, les épidémiologistes et les services du ministère de la Santé se lancent dans un défi quasi impossible : remonter la piste du patient zéro, ce porteur du virus qui, sans le savoir, a introduit la Covid-19 dans l’Oise et contaminé la France. Un vrai travail de détective.

Quand je disais plus haut "fraîchement sortie de chez l'imprimeur", je parlais de cette BD-ci.
Forcément, à un an de l'anniversaire du premier mort officiel du Covid, il fallait bien qu'un éditeur nous fasse un récapitulatif de cette année de m*** et nous rappelle comment tout à commencé.
Mais, je dois l'avouer, je ne m'attendais pas à avoir une version BD. Ce qui est un bon point, puisque je n'aurai certes pas lu de livre sur le sujet, ni d'article. Mais une BD, pourquoi pas... 

Nous suivons les journalistes du Monde à travers leur quête de la vérité : qui a ramené le Covid ici (bordel ?!!??) ? Au fil des pages, nous retombons sur les archives journalistiques qui on défrayé la chronique : Mr Varoteaux (forcément), la base militaire de Creil, Crépy-en-Valois et ses administrés, le collège La Fontaine... Pour qui n'a pas vécu les événements, je veux dire les autres habitants en-dehors de l'Oise, je me demande si cette enquête est pertinente. Pour les autres, les crépynois et isariens (oisiens, pardon !), c'est un rappel, un retour en arrière douloureux pour ces hommes, ces femmes et ces enfants qui ont été longtemps considérés comme des pestiférés (les blagues ont dû aller bon train sur les picards à l'époque !). 

Quoi qu'il en soit, je suis ressortie de cette lecture dubitative : avons-nous vraiment une raison de connaître le patient zéro ? Est-il prêt, lui-même, à endosser cette responsabilité ? 
C'est difficile, ça piétine, ça cherche, ça ne trouve pas et, surtout, c'est toujours d'actualité... Une histoire sans fin..

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