Le consentement de Vanessa Springora
« Qui ne dit mot, consent ».
***
Milieu des années 1980, à Paris. V. est élevée par une mère
divorcée et un père qui siège aux abonnés absents. Elle a treize ans, l’âge
de toutes les remises en question. Pour
combler le vide de son existence, elle se plonge dans la lecture. Jusqu’au jour où elle devient
elle-même un personnage de fiction, à travers les yeux de G., un écrivain dont
elle ignore la réputation sulfureuse.
Dès le premier regard, elle est happée par le charisme de cet homme de cinquante ans, par ses œillades énamourées et l’attention qu’il lui porte.
Une correspondance commence, à travers laquelle G. livre son amour à V. et lui demande de la revoir. Alors qu’elle vient d’avoir quatorze ans, V. s’offre à lui corps et âme.
Mais derrière les apparences flatteuses de l’homme de lettres, se cache un prédateur. V. tente de s’arracher à l’emprise qu’il exerce sur elle, tandis qu’il s’apprête à raconter leur histoire dans un roman. Après leur rupture, le calvaire continue, car l’écrivain ne cesse de réactiver la souffrance de V. à coup de publications et de harcèlement.
Dès le premier regard, elle est happée par le charisme de cet homme de cinquante ans, par ses œillades énamourées et l’attention qu’il lui porte.
Une correspondance commence, à travers laquelle G. livre son amour à V. et lui demande de la revoir. Alors qu’elle vient d’avoir quatorze ans, V. s’offre à lui corps et âme.
Mais derrière les apparences flatteuses de l’homme de lettres, se cache un prédateur. V. tente de s’arracher à l’emprise qu’il exerce sur elle, tandis qu’il s’apprête à raconter leur histoire dans un roman. Après leur rupture, le calvaire continue, car l’écrivain ne cesse de réactiver la souffrance de V. à coup de publications et de harcèlement.
***
J’attendais ce livre depuis plusieurs semaines, et me suis
plongée dans l’histoire immédiatement.
Au début, nous suivons l’histoire de
V. et la mise en place de cette fragilité qui la conduira dans les bras de cet
homme : une mère enfant qui vient pleurer dans son lit, un père
trop absent, des disputes incessantes… Mais dès que le divorce est annoncé et
que V. et sa mère déménage, le père n’est plus présent : il l’oubli, tout
simplement, comme on abandonnerai un animal sur le bord de la route sans regarder en arrière.
Mais V. est une jeune fille fragile, qui vit dans ses livres et gravite dans la
sphère littéraire grâce à sa mère : auteurs célèbres, fêtes en tout genre.
Rien ne lui est épargné.
Jusqu’au jour où, enfin, quelqu’un la remarque lors d’un
dîner. Cet homme n’a d’yeux que pour cette jeune fille d’à peine quatorze ans.
Jusque là, rien à signaler. Mais à partir du moment où G. et V. se
voient et commencent à entretenir une relation physique, ma lecture s’est
stoppée d’elle-même !
Pourquoi ? La peur de découvrir ce qu’il va lui
faire, et comment. Ou le rejet de ne pas vouloir me cataloguer comme
voyeuriste. Et surtout, ne pas vouloir comprendre ou défendre les avis de
chacun des partenaires. Qui est en tord ? Qui est la victime ? Je
suis une fille, je suis forcément influencée…
J’ai finalement pris sur moi, après une petite pause et j’ai
terminé le livre en quelques heures.
La petite fille fragile est finalement devenue une femme
forte, à la personnalité combative. Son refus de se laisser déposséder de son
intégrité physique et mentale et sa volonté de vouloir combattre et fuir
l’emprise de cet homme nous
rend fiers.
***
En pleine actualité #metoo et #balancetonporc, ce livre est un
coup de canon.
Mais hors de question de se fondre dans cette mouvance ; l’auteur a
choisi d’éditer ce livre à un moment crucial de sa vie, et non pour des raisons sociétales.
Une lecture enrichissante, mais qui fait froid dans le dos.
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