Elsie T.1 de Catherine Francoeur
Et si les fantômes existaient vraiment ?
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L'histoire commence avec notre héroïne, Elisabeth, alias Elsie, jeune fille unique de 7 ans qui emménage dans un nouveau quartier. Son objectif ? Avoir de nouveaux amis avec qui jouer. Mais contre toute attente sa dévotion se tourne vers une vieille femme, Francine. Francine est sa voisine, mais va aussi devenir sa baby-sitter, son amie et sa confidente. Elsie et Francine, c'est une amitié comme on en voit peu : la jeune fille préfère sa compagnie à celle des autres enfants et de ses parents. Elle devient un membre de la famille à part entière.
Elsie, c'est le récit d'une complicité qui va au-delà de la mort.
Car oui, Francine est âgée et meurt. Cette tragédie anéantie l'héroïne, qui n'arrive pas à se pardonner de ne pas lui avoir dit au revoir. Alors, dans un dernier espoir, elle achète une planche de ouija pour communiquer avec son esprit.
Et tout bascule...
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Je n'arrive pas à savoir si j'ai aimé ce livre ou pas.
Une des raisons pour lesquelles je dirais que non est l'écriture : peut-être suis-je trop âgée, mais le style, les répétitions de mots, certains passages du roman m'ont paru trop enfantin, pas assez travaillé. Mais à la décharge de l'auteur, je pense que le problème vient de moi : alors qu'il y a quasiment quinze ans je dévorais littéralement Harry Potter à l'école des sorciers, aujourd'hui je trouve que le style d'écriture de Rowling dans ses premiers tomes ne m'est plus adressé et convient mieux à l'enfant que j'étais alors. C'est pourquoi je précise que cet argument ne tient qu'à moi et ne dénigre en rien le travaille de Catherine Francoeur.
Du côté des arguments positifs, notons que j'ai déjà lu plusieurs récits de fantômes et de revenants, venus se venger et terrifier les petits êtres que nous sommes. Dernièrement je compte à mon actif notamment La maison abandonnée pour la littérature young adult, mais aussi La dame en noir (un véritable chef d'oeuvre soit dit en passant) ou Le Bal des Folles.
Avec Elsie, nous sommes dans un récit plus terre à terre : une histoire qui aurait pu nous arriver. D'ailleurs, nous connaissons tous quelqu'un qui, lorsque nous étions enfant, avait essayé de contacter les esprits avec des lettres en papier étalés sur le sol et un verre pour capter la substance du fantôme (source Internet ^^). Et c'est cela qui fait la frayeur de ce livre : Elsie, c'est moi, c'est mon voisin, ma soeur, mon amie ou celle qui était devant moi à la queue du supermarché. Elsie, c'est une âme brisée qui cherche par tous les moyens un peu d'espoir. Et cet espoir, elle le trouve dans une planche de ouija.
Comme toute adolescente qui se respecte, Elsie cherche sur Internet les informations dont elle aura besoin pour sa séance, elle embringue une amie pour l'aider, ne réfléchie pas au conséquences que cela pourra avoir. Elsie, c'est la volonté de vouloir bien faire, mais de ne pas y arriver.
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Finalement ce livre aura été une découverte :
- une découverte de l'auteur premièrement. Son projet d'écriture est ancien, mais elle a eu le courage de se lancer suite à la perte d'un être cher. J'ai été touchée de la voir parler de ce sujet dans l'une de ses vidéos : cela donne un autre relief au récit, lui donne une substance propre, et nous met un peu de Catherine Francoeur et de Francine entre les mains.
- une découverte que cette littérature peut me surprendre encore. En effet, alors que nous pensons le roman terminé, l'auteure nous jette dans un suspense intense en nous signifiant la sortie d'un tome 2. Alors quoi ? Finalement la mort pourrait-elle triompher ? Moi qui croyais que l'amitié et l'amour étaient plus forts que le Mal, l'auteure ma entièrement détrompée (et par là même surprise). Alors merci.
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