La dame en noir de Susan Hill

C’est le récit d’un homme hanté par un souvenir...

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L’histoire commence une veille de Noël, dans un petit village : nous découvrons notre héros, Arthur Kipps, entouré de sa femme et de ses beaux-enfants.
D’après le prologue du livre, nous apprenons qu’Arthur est remarié à son actuelle épouse Esmée, qu’il a été veuf durant douze ans et qu’il est notaire. Nous voyons en lui un homme solitaire, plutôt mélancolique et de toute évidence un peu névrosé. 

Lors de cette réunion de famille, ses beaux-fils décident de perpétuer une tradition et de se raconter des histoires de fantômes. Quand vient le tour d’Arthur, ce dernier s’enfuit. Désormais seul dans la nuit, il explique au lecteur qu’il est incapable de raconter une histoire de fantôme par distraction, lui qui avait vécu « une histoire, une histoire véridique, mêlant l’obsession et le mal, la peur et l’incompréhension, l’horreur et la tragédie ». Afin d’exorciser ce mal qui le ronge encore bien des années après, il décide de coucher sur papier son histoire.

À partir de là, nous remontons le temps et retrouvons Arthur Kipps, jeune notaire londonien de 23 ans. Il est envoyé par son patron dans le village de Crythin Gifford dans le nord de l’Angleterre pour mettre en ordre les papiers d’une cliente récemment décédée : Alice Drablow.  

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Le roman, écrit en 1983 par Susan Hill, est un déchainement d’émotions pour le lecteur qui se retrouve coincé dans l’histoire que raconte Arthur. 

Le livre a connu un grand succès en Angleterre : d’abord adapté au théâtre dans les années 1980, un téléfilm a ensuite été produit et diffusé pour la télévision britannique en 1989.

Malgré cela, l’histoire n’est traduite en français qu’en 2012, suite à son adaptation cinématographique.

A la fois thriller et conte fantastique, le roman est largement inspiré de la littérature gothique preuve en est son manoir isolé, ses ambiances crépusculaires, ses personnages en dangers, mais l’ajout est la teneur fantastique avec la présence spectrale de cette Dame en noir, une silhouette à la fois présente et absente, qui sème derrière elle beaucoup de malheurs. 

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J’ai beaucoup aimé l’ambiance générale : lugubre, angoissant, palpitant, avec une histoire qui nous emmène de surprise en stupéfaction. J’ai été captivée par l’histoire d'Arthur. Bien qu’il relate des faits qui ont eu lieu il y a plusieurs années, il se souvient exactement de ce qu’il a ressentit, et cela donne encore plus d’effroi autant au lecteur qu’à notre héros car cette mésaventure est encrée en lui, et même en l’exorcisant à travers l’écriture, elle le hantera jusqu’à sa mort. 

De plus, la peur et l’angoisse monte crescendo. Susan Hill, pour faire fructifier l’imagination de son lectorat, fait en sorte qu’Arthur ne fasse pas que voir la Dame en noir, mais l’imagine et la ressente. Tous les sens y sont mêlés et nous sommes plongés corps et âme dans son aventure. 

J’avoue que j’ai eu de bon moments de frousse autant pendant la lecture que pendant le film, et c’était amusant de voir l’emprise qu’avaient les personnages sur mon esprit.

Pour ceux qui n'ont pas peur des histoires de fantômes, ce livre est fait pour vous !